Université: des blocages partiels subsistent, Libération, 21 avril 2009
Le mouvement des chercheurs et des étudiants contre la loi LRU (libertés et responsabilités des universités) persiste dans une quinzaine d'universités.
Selon l’Unef et le ministère de l’éducation, une quinzaine d’universités restent mobilisées contre la réforme du statut des enseignants-chercheurs.
Difficile d’être très précis car beaucoup de facs sont encore en vacances. «Des assemblée générales se tiendront lundi, souligne-t-on à l’Unef, on n’y verra plus clair à ce moment là. Pour l’instant on sait que Toulouse 2 et 3 ont reconduit le blocage. Une partie de l’université de Lyon 2 a fait la même chose. A Rennes 2, les cours ont partiellement repris.»
D’autres sites sont touchés mais pas forcément par un blocage total. Le ministère explique : «Souvent, c’est seulement un UFR (unité de formation et de recherche) qui est paralysé.»
Pour le ministère, l’heure est au sauvetage des examens. Cours en ligne pour Paris 5, ouverture jusqu'à 21 heures à Caen, extension du calendrier à Lille. «Les derniers blocages sont le fait de petits groupes peu en lien avec l’université. Nous avons déjà largement échangé avec nos partenaires. La plupart des discussions ont été abordées.»
Ce n’est pas l’avis du principal syndicat étudiant. La fin du mouvement étudiant n’est peut-être pas pour demain. «Nous n’avons obtenu aucune réponse satisfaisante sur le financement des universités. On reste donc toujours sur cette idée de prime à la performance. Pas d’avancée non plus sur la précarité des étudiants. Valérie Pécresse joue la carte de la radicalisation du mouvement. Elle tient des propos catastrophiques sur les examens. Pourtant, ni en mai 1968, ni lors du CPE ils ne sont passés à la trappe.»