mardi 10 février 2009

Factbook

- Les publications scientifiques françaises sont classées au 5e rang mondial, alors que la France se situe au 18e rang pour le financement de la recherche.

- Le volet "enseignement supérieur et recherche du plan de relance" porte sur 731 millions d'euros pour 2009. Ce volet représente 20% de l'ensemble des moyens du plan de relance annoncé par le chef de l'Etat en décembre 2008.

- Sur les 731 millions d'euros prévus, 398 seront affectés aux bâtiments universitaires : constructions, rénovation et équipement. 75 permettront d'accélérer les études pour les 12 sites qui ont reçu le label "Opération Campus" (Plan Campus).

- Le plan de relance économique présenté par le gouvernement permettra de construire 70 nouveaux amphithéâtres dans les universités.

- 47 millions seront affectés au logement étudiant, permettant par exemple de réhabiliter 2.000 chambres universitaires de plus.

- 286 millions d'euros seront consacrés à la recherche : accélération de financements dédiés aux très grandes infrastructures (Synchrotron), mise en sécurité des organismes de recherches, accélération de chantiers spécifiques (plan nanosciences, fonds pour l'environnement).

- Pour les entreprises, le Crédit impôt recherche (CIR) représentent 3,8 mds d'euros. Ils seront versés aux entreprises (pour 90% des PME) en une seule fois, dès 2009. Les crédits seront affectés sur trois ans.

- 900 postes vont être supprimés en 2009 dans l'enseignement supérieur, dont 250 dans les universités. Ces 250 postes représentent 5 millions d’Euros d’économie, soit un millième des 5 milliards promis à l’enseignement supérieur sur 5 ans.

- La Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance prévoit une diminution de 6,9% des étudiants inscrits en 2017.

- Un milliard d'euros par an pendant cinq ans sera alloué à l'université.

- 12 à 25% d'augmentation de salaire sera accordée aux jeunes enseignants-chercheurs (maître de conférence), ainsi que des des primes scientifiques et de responsabilité pédagogique pouvant aller jusqu'à 15 000 euros par an.

- 4 % des enseignants-chercheurs ne font partie d'aucune équipe de recherche. De plus, parmi les 76 % restant, un quart (14 000 personnes) travaillant dans les unités de recherche n'ont pas publié dans les quatre années précédant 2007. La proportion d'enseignants-chercheurs «non publiant» est probablement plus importante encore. La répartition des publiants et des non-publiants varie d'une matière à l'autre : si seuls 19 % des enseignants-chercheurs des sciences dures (mathématiques, physique, chimie, etc.) ne publient pas, ils sont 20 % dans les sciences de la vie (biologie, médecine, écologie) et 28,5 % en sciences humaines et sociales. Certains estiment à 40 % le nombre d'enseignants du supérieur qui ne publient pas. Dans une petite université du sud de la France, on estime à 52 % de non-publiants. Dans celle de Grenoble-II, ils sont 40 %. Est considéré comme «publiant» un enseignant qui a satisfait à un nombre minimal d'articles dans des revues reconnues, en général un à trois en quatre ans.

- D'après l'OST, la part mondiale de la France (dans les sciences de la matière et de la vie) lui permet d'occuper le sixième rang mondial. Dépassée par les Etats-Unis, la Chine, le Japon, l'Allemagne et le Royaume-Uni. La part de la France était de 5,2% en 1993, 5,4% en 1999, puis 5,1% en 2001, 4,8% en 2003, 4,4% en 2006.

- De 1993 à 2006, le nombre d'articles scientifiques signés par des chercheurs exerçant leur métier dans un laboratoire situé en France est passé sur cette période de 31600 à 39000.

- De 1993 à 2006, la «qualité» moyenne des articles s'est plutôt améliorée, leur indice d'impact (le nombre de citations par d'autres articles durant les deux ans qui suivent leur publication) est passé de 0,91 à 0,97.

- De 1993 à 2006, la part mondiale de brevets de la France est en baisse rapide dans le système européen ( de 8,3% à 5,5% entre 1988 et 2006) et américain (de 3,4% à 2% pour la même période).

- La part du secteur public (Universités, Cnrs, Inserm, CEA etc) dans les brevets déposés en Europe par des acteurs français est de de 8,3% en 2006. Comme dans tous les pays industrialisés, ce sont les entreprises qui déposent environ 90% des brevets.

- La tendance depuis une vingtaine d'années est à l'augmentation des dépots de brevets par la recherche publique. Sa part (dans le système de brevet français) n'était que de 6,6% en 2001, elle est de 8,3% en 2006. Alors que les entreprises privées voient leur part chuter de 2 points, passant de 93,4% à 91,7%. Les Universités, sur cette période, ont plus que doublé leur part.

- Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) était le 5ème déposant français en 2005 (deux rangs de mieux qu'en 2000) et n'était dépassé que par Renault, l'Oréal, Peugeot et France Telecom. Quant au Cnrs, dont la mission première est pourtant la recherche de base et non la valorisation technologique, il était le 11ème déposant français en 2005 (14ème en 2000).

- L'INPI propose sur son site un classement des 50 premières entreprises déposant des brevets. Le CEA maintient sa 5me place, avec 290 brevets publiés (sur 326 soumis). Le CNRS lui passe à la 9me place avec 191 brevets publiés ... sur 194 soumis (donc seulement trois "perdus"), et passe devant Thales.

- L'Etat paye 13 000 € par an pour un élève de classe préparatoire contre 7 000 € pour un étudiant à l'université.

- Les dépenses françaises de R&D en pourcentage du PIB sont inférieures à la moyenne des pays de l'OCDE.

- 2 228 000 étudiants, dont 1 363 750 dans les universités.

- 7 710 euros, coût moyen annuel d'un étudiant à l'université. 14 250 euros, coût moyen annuel d'un élève de classe préparatoire aux grandes écoles.

- 90 086 personnes enseignent dans le supérieur, dont 57 549 enseignants-chercheurs.

- 2075,06 à 4 401,51 euros bruts : salaire de début et de fin de carrière d'un maître de conférences.

- 3 007,47 à 6 033,22 euros bruts : salaire de début et de fin de carrière (classe exceptionnelle) d'un professeur d'université.

Références

- A propos de l'enseignement supérieur et de la recherche en France, lemonde.fr, 16 février 2009

- Que vaut la science française, selon l’Observatoire des sciences et des technologies?, sciences2, 14 février 2009