Le Point.fr - 10/06/2011
Nicolas Sarkozy souhaite "fédérer les bonnes volontés", y compris "certaines grandes entreprises".
Nicolas Sarkozy a milité vendredi pour la création d'une fondation de coopération scientifique associant organismes de recherche, universités, CHU et entreprises en matière de sciences du vivant, en clôture des 3es rencontres internationales de recherche biomédicale.
S'exprimant devant des chercheurs, le chef de l'État a demandé aux ministres compétents de "parachever la création" de cette fondation en soulignant qu'elle devait "associer des acteurs de la vie quotidienne des Français", et notamment "certaines grandes entreprises d'ores et déjà désireuses de s'engager".
"Au cours des prochains mois, je compte sur vous pour rassembler ces énergies, ces bonnes volontés au service de la santé de nos concitoyens", a-t-il dit à l'adresse de Valérie Pécresse (Recherche), Xavier Bertrand et Nora Berra (Santé) et du patron de l'Alliance des sciences de la vie et de la santé (Aviesan) et P-DG de l'Inserm, André Syrota.
Nicolas Sarkozy a précisé que cette fondation n'avait pas vocation à "mettre la main sur qui que ce soit", "à se substituer aux fondations en cours de création dans les universités autonomes", ou encore à "ajouter une couche de complexité à un dispositif que nous voulons au contraire simplifier".
"Simplifier le paysage"
"Il s'agit simplement de fédérer les bonnes volontés et de simplifier le paysage et de remplacer les innombrables groupements d'intérêt scientifique créés au fil des années", a insisté le président.
"Nous avons besoin de cette coopération entre universités et entreprises (...). Je suis très heureux, on peut (aujourd'hui) dire ça sans être accusés de marchandisation de l'université ou de l'arrivée du capitalisme dans les universités", s'est réjoui Nicolas Sarkozy.
Évoquant les maladies infectieuses, thème de la 3e édition des rencontres, il a assuré que la France tiendrait ses promesses d'aide au Fonds mondial de lutte contre le sida et d'engagement budgétaire en faveur de recherche.
"La crise ralentit la croissance et nos recettes fiscales, mais pas les épidémies. Il n'y a donc aucune raison de baisser la garde", a-t-il plaidé.
Après son discours, Nicolas Sarkozy a déjeuné avec les lauréats de l'appel à projet créant les instituts hospitalo-universitaires (IHU).